mardi 14 juin 2011

Upside Down : The Creation Records Story (2010)


Parlons d'un documentaire rock, ou plutôt rockumentaire (Bernard Pivot appréciera): Upside Down : The Creation Records Story.
Le doc raconte l'histoire d'un label qui a marqué profondément le rock anglais: Creations Records. Si un responsable marketing paresseux avait voulu faire un sous-titre, il aurait fait un truc du genre: The Rise and Fall of a Record Label That Truly Changed The History of Rock'n'roll. Ca en jette non? Sauf que ça s'est passé en Angleterre, donc il aurait écrit un truc comme: A fuckin' good story.

Alors, qu'a-t-on au menu (Maïté appréciera) d'un rockumentaire classique?

De la drogue? Check
De l'alcool? Check
Pas de thunes? Check
Des histoires « inoubliables »? Check
Des anciens tout dévastés par la drogue, l'alcool, le manque de thunes et les histoires inoubliables? Check.

Sauf qu'ici il y a du lourd: deux énormes melons, un roux écossais, et un bon paquet de la playlist de la fin '80s et des 90s.

Alan McGee (le roux donc) a fondé Creation Records en lançant des petits groupes comme Primal Scream et Jesus and Mary Chain... La fête, sur Londres, Manchester, ou partout, s'étendait aussi vite que la LSD partout en Angleterre, à mesure que les disques s'incrustent dans le Top 40. Alan McGee a une gestion des finances misérables, mais un putain de flair. My Bloody Valentine, Teenage Fanclub (2 des meilleurs groupes 90's) The Vaselines, The Boo Radleys, Ride... Mais surtout Oasis, qui amorce la fin pour McGee et ses ptits potes.


Le furet d'Ecosse, c'est lui.

Le ton est tout ce qu'il y a de plus classique. On commence par le début, on finit par la fin. La galère, la gloire, puis la loose en fin de compte. Malin.

Evidemment, le cliché dira que tous les artistes ne savent pas marier talent et rigueur des finances. Dès 1993, ils ont dû vendre la moitié de leurs parts à Sony. Mais bon, ça a permis de financer les pilules d'ecstasy. Alan McGee a régalé tous ses artistes, avait un coup d'oeil incomparable, et surtout avait ce « je-ne-sais-quoi » de purement Briton. Peut-être la propension à dire Fuck, Fock ou Fuckin' tous les 3 mots.

Tous ses amis, Rory et Noël Gallagher (les 2 melons donc), Bobby Gillepsie de Primal Scream, Gruff Rhys de Super Furry Animals, et beaucoup beaucoup d'autres, dont j'ai oublié le nom (Mr. Alzheimer appréciera), vont parler de la personnalité fantastique, de la folie de McGee, des « Good Laugh », des fuckin' parties, mais pas de la thune qu'ils se sont faite sur son dos. Mais bon, c'est ça être rock'n'roll.

En fin de compte, le documentaire ne vas pas révolutionner le genre, et ne va rien changer. Une jolie frise chronologique, détaillée, avec beaucoup de témoignages. Un peu comme une encyclopédie: c'est bien, c'est complet, mais c'est un peu chiant. Sauf que dans Encarta, y'a pas de fuck tous les 3 mots.

V.

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