vendredi 22 avril 2011

No Age – Nouns (2008)


Tu veux te défouler, faire crier ton casque, gueuler jusqu’à t’en pêter la voix en imitant ce que t’entends ? Cher lecteur, rue-toi sur No Age.
Voici ce que Dieu (Wikipedia) en dit : No Age est un groupe de Rock indépendant, Art punk, Noise music et de Shoegazing originaire de Los Angeles.
Peut-être.
Commence par écouter « Teen Creeps » avant de continuer à lire. Toute écoute en dessous de 95 Db est interdite.  On ne peut pas écouter No Age comme on écoute n’importe quel disque. Il faut rentrer dedans, ou plutôt, c’est le son qui doit nous rentrer dedans.  En effet, Nouns est un disque en apparence simple. Prenez deux mecs, laissez l’un bourriner comme un bœuf sur ses futs, et l’autre jouer de la guitare comme un sauvageon, et vous aurez No Age. L’équation est bien trop simple. No Age va chercher bien plus loin.
En effet, il en émane un punk mille fois plus mélodique, bien moins sauvage que l’on pense. En concert, cela s’apparente sûrement à du bruit pendant 45 minutes. Mais Nouns est une galette foutrement bien produite. Ecoutez « Ripped Knees », vous comprendrez que les deux s’accordent bien, ont trouvé un terrain d’entente entre le bruit et la mélodie. Là aussi, je conseille des Boules Quiès aux voisins. Pendant 12 chansons, qui dépassent rarement 3 minutes (évidemment), on est réellement transporté, à part 2-3 passages à vide inintéressants, et qui n’apportent rien à l’ensemble. Mais pouvoir finir avec une chanson du calibre de « Brain Burner » permet un peu de situer le groupe. N’importe quelle punkerie devient magique grâce à No Age. Et puis, les ptits gars ont la classe : ils viennent de L.A.


Bon, évidemment, je ne peux pas être qu’extatique (ce serait bien trop facile).  Le guitariste s’appelle Randy Randall, ce qui sonne aussi bien que Ronald McDonald.
Leurs concerts sont à chier, et sont joués dans des salles estampillées « 100% bobo », comme la Fondation Cartier à Paris.  Je crois qu’on ne peut pas faire mieux (ou pire, c’est selon), dans Paris.
Leurs critiques ne rendent pas justice au groupe. Evidemment, c’est Les Inrocks qui décrochent la palme de l’accroche du siècle: Le nouvel age de No Age.
Les comparaisons hasardeuses (le même son que Nirvana, le même nombre de membres que The White Stripes) ont pu en décourager plus d’un. Ah oui, paraît aussi que le groupe est arty et basique. OK.
En gros, si vous aimez pas Weezer, vous allez adorer No Age.
A lire, cette excellente chronique par Magic sur Nouns .


V.

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