Alamo Race Track est un groupe Youtube, comme The Go, sauf que l’un des deux est nul. Les points communs s’arrêtent là. Entre un groupe qui fait le malin sur des tapis de course, et l’autre qui a crée l’engouement grâce à sa musique, Music Nerds a vite fait son choix.
Alamo Race Track est un groupe d’indie d’Amsterdam, qui a sorti 3 albums, et qui a eu un hit Youtube, Black Cat John Brown. Voilà ce que Wikipedia dit.
L’indie néerlandais renait de ses cendres, éparpillées un peu partout à la fin des 60’s, noyé par la santé économique du Plat Pays. Un sursaut a été observé dans les années 90 avec Bettie Serveert, mais la véritable vague est aujourd’hui.
Alamo Race Track a rendu ses lettres de noblesse au rock néerlandais. Tout d’abord en 2003 avec Birds at Home, trésor caché de rêverie pop-rock porté par le hit (pour moi) We like to Go On. La deuxième salve fut la bonne. Black Cat John Brown, tel est le nom de l’album et de la chanson-titre, est une bonne raison de découvrir cette scène trop peu connue à l’international. Leur chanson a été vue par plus de 750000 personnes sur Youtube. Black Cat John Brown (la chanson donc) leur a permis de faire le tour d’Europe et d’Amérique. Dr. House a utilisé le single dans un de leurs épisodes, et ING Direct dans une de leurs publicités. Passer de l’ombre à la lumière tient à peu de choses en fin de compte.
Difficile de faire une vanne.
Passons sur Black Cat John Brown, chanson portée par un riff génial, reconnaissable entre milles.
Le reste est de toute aussi bonne facture. Télérama aurait pu dire de l’album « qu’il atteint beaucoup de sommets pour un groupe venant d’un si plat pays ». Mdr. L’album enchaîne les pistes intéressantes, entraînantes, comme Kiss me Bar ou The Northern Territory avec une belle production, réfléchie. Peu de temps morts, et aucune chanson ne tombe réellement à plat, à part My Heart et On the Beach, qui n’apportent que trop peu à l’ensemble. Le reste est à garder, et on pourrait passer Lee J. Cobb Is Screaming a Lot dans n’importe quelle soirée sans que cela fasse désordre. Il y a peu à dire sur l’album, car aucune chanson, à part la piste d’ouverture (je ne répèterai pas son nom), ne se détache réellement de l’ensemble. Vous serez agréablement surpris par les touches de piano là, les changements de rythme, le xylophone par-là… L’ensemble porte à réflexion, mais surtout aux rêves, envolés dans la sombre nuit d’hiver d’une banlieue sans intérêt. Au final, Alamo Race Track prouve qu’il est un véritable groupe, et qu’il peut écrire plus qu’une seule bonne chanson.
Alamo Race Track est recommandé à ceux qui aiment le pop-rock coolos et relax, sans avoir à se farcir les envolées lyriques de groupes sévèrement burnés (ironie) comme Keane ou the Killers. Un album aisé d’accès, mais pas si simple à oublier (dans le bon sens).
C'est ici pour la critique de Unicorn Loves Deer
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