lundi 29 août 2011

Alamo Race Track – Unicorn Loves Deer (2011)



Alamo Race Track est un groupe basé à Amsterdam, et qui reste un des joyaux trop bien cachés de la pop actuelle. On a beau parler constamment de la pop belge, du rock belge, du pop-rock belge, il y a une scène qui existe aussi aux Pays-Bas. Son porte-drapeau reste pour moi Alamo Race Track.
Ils ne réinventent pas la roue, mais sont toujours garants de chansons pop impeccables, sans folie des grandeurs (n'est-ce pas Monsieur Sufjan Stevens?).

En 2007, ils avaient sorti « Black Cat John Brown », chanson reprise un peu partout pour des pubs ou des séries, et qui a pu asseoir leur notoriété. Cet album faisait suite à « Birds at Home », excellent album de pop intimiste dont on a trop peu parlé, même aux Pays-Bas.
Le groupe amstellodamois a profité des 4 années pour potasser, et voyager. Ils ont pris le temps de s'amuser, faisant une BO pour une pièce de théâtre... Dont ils ont retenu 2 chansons « Hypnotized (Part I et Part II). Exit Guy Bours, batteur trop limité. Il a été remplacé par Robin Buijs, autrement connu sous le nom de Coparck, artiste solo intéressant. Tous leurs amis ont aidé. Un disque estampillé famille en fin de compte. Et c'est vrai que l'album est extrêmement agréable, et vous pourrez le recommander à vos grands-parents sans qu'ils soient agressés par le son (mais peut-être par les paroles en Anglais). 

 Lui c'est Zlatan, et toi t'es qui putain?

Unicorn Loves Deer est habité par une réelle âme, une réelle atmosphère agréable. On sent que l'album a été composé sans pression, car ART (joli raccourci) a pris le temps de fignoler les détails. Un pote passe le temps de quelques jours? Ok, on lui fait faire les coeurs. On entend ici et là du banjo, un petit piano, du marimba, du vibraphone. L'album accueille chaleureusement, comme un dimanche matin où on descend avec ses charentaises, et où on découvre que le petit-déjeuner a été fait, et la cheminée allumée. Oui, je vous l'accorde, la comparaison est douteuse. Il y a des morceaux supérieurs à d'autres, sans que l'écoute en soit hachée.  Apples  met en bouche pour la suite.  Lindyhop aurait pu être un tube sans ses magnifiques dissonances, et son rythme définitivement pas assez FM. Mais quel pont en plein milieu de la chanson! Unicorn Loves Deer est l'exemple parfait d'une chanson d'ATR. Du changement de rythme, des choeurs, des instruments un peu partout, et une sacrée écriture (sur du papier à musique, pas des paroles).

Un bon 8,5/10. Un album qui va rafler toutes les Victoires de la Musique aux Pays-Bas a priori. L'attente valait le coup!

C'est ici pour la critique de Black Cat John Brown

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