dimanche 11 septembre 2011

We Were Promised Jetpacks – These Four Walls (2009)



Du rock écossais? Oui, du rock, du vrai, pas celui de Belle and Sebastian (par exemple). On va parler de mecs du cru, ceux qui ont commencé en bas, et qui ont fini au milieu, ceux dont on n'a pas assez parlé. On aurait pu penser à Frightened Rabbit, j'ai préféré We Were Promised Jetpacks (on va fait WWPJ, c'est plus simple). Les Jetpacks sont un quatuor qui ne souffrent pas de jetlag, étant surtout connu en Europe (où l'on sait qu'à une ou deux heures près, tout tourne autour du méridien de Greenwich). Ils ne volent pas non plus en jet privé, ni ne s'amusent à se balader en jet-ski. Leur passe-temps à eux, c'est plus de faire du rock sacrément bien troussé. Et de jouer en première partie de Frightened Rabbit. D'ailleurs, c'est comme ça qu'ils se sont fait signer sur le label FatCat Records. Fini le temps où on envoyait fébrilement sa cassette à une maison de disques en espérant se faire contacter. Eux ont signé grâce à leurs compos sur leur MySpace. Pour prouver à quel point ce sont des winners, ils ont gagné un Battle of the Bands dès leur premier concert. Ca vous classe un groupe.

Xbox 360 ou PS3?


Adam Thompson
Michael Palmer
Sean Smith
Darren Lackie

Rajoutons le crachin, le côté déprimant de l'automne sans fin, et vous avez plus ou moins une idée de Glasgow et de l'Ecosse en général. Ces 4 « lads » sont vraiment de bons mecs, pas du genre à se la rammener. Tu leur demandes un truc sur Twitter, ils te répondent. Tu leur poses des questions un peu gênantes en interview, ils répliquent avec un sens du consensus rarement vu. En dehors, ils sont étudiants, ce qui se voit un peu à leurs tronches.


Que dire de WWPJ sans parler de Frightened Rabbit ou de The Twilight Sad?

Une tendresse se tisse au fil de l'écoute de cet album. Cet accent écossais est quand même pas mal du tout, et puis, mine de rien, tout ça doit quand même envoyer du bois live! On sent que cet album a été fait en jouant dans des bars, dans des pubs, et même dans des salles de concert parfois. Un joli son, brut, sec, se développe au fil des chansons. Un certain sens du rythme, qui est là pour palier le manque de virtuosité. Jimi Hendrix se serait emmerdé avec ce groupe, l'ingé son de Black Eyed Peas aussi. Du son, de la mélodie, pas d'effets, et laisse rouler les r. Une belle leçon d'humilité pour pas mal de groupes.


Jolie ouverture que It's Thunder and it's Lightning, suivi par Ships With Holes Will Sink. Magnifique refrain que ce Ships With, Ships With Holes Will Sink, and I Will Swim. WWPJ (que de W) ont expliqué dans une interview qu'ils cherchaient tout simplement à faire de bonnes chansons. Pas d'explications sur la provenance des paroles, mais ça ne doit pas venir d'une réflexion de Kant. Lucides, ils déclarent ne pas être le meilleur groupe du monde. OK, mais quelle énergie! Lorsqu'on entend le refrain de Quiet Little Voices, on ne peut qu'être séduit. Keeping Warm est le moment où l'on peut respirer dans cet album, mais pas trop non plus, étant tendu à souhait, avec de jolies variations de rythme.

Belle affaire que ce premier album, qui en appelle à un deuxième très prometteur! 8.5/10

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