En écoutant aujourd'hui le magnifique nouvel album de Fleet Foxes (Helplessness Blues), je me suis dit que faire une chronique sur d'autres barbus de Seattle serait une bonne idée. Car oui, il fut un temps où Band of Horses fut une magnifique surprise de rock classieux, cachée au plus grand nombre. Band of Horses était alors un quatuor qui avait pris tout le monde de court, et avait signé un des plus grands albums de 2006. Dorénavant, le groupe est un quintet, dont ne reste que le chanteur, Ben Bridwell. Ils font une musique calibrée RTL 2, Virgin Radio, et les pubs pour des eaux minérales. Wow.
Ben Bridwell, Matt Brooke, Chris Early et Tim Meinig avaient signé un disque dont ils n'avaient eux-même pas compris la portée. C'est peut-être pour cela que Band of Horses a explosé en plein vol, après ce premier disque tout simplement fantastique. Juste après l'enregistrement, Bridwell jette les deux derniers, car « il ne les connaissait pas si bien que ça. » Rock'n'roll.
Brooke finira par quitter lui aussi son compère après la tournée, pour se consacrer à ses propres projets. Altruiste.
Que retenir d'Everything all the Time?
Qu'il a la meilleure face A qu'il m'a été donné d'écouter. Ayant l'album sous vinyle, la face A s'arrête après le tube évident The Funeral par Part One, délicate ballade pop, emmenée par cette belle voix, qui ne détonerait pas s'il chantait dans un groupe de country. Entretemps, on peut écouter 4 autres titres tout simplement parfaits, étant rock, mais en sentant la légère pointe d'originalité qui les rendait si différents, et qui les rend si communs maintenant. Aucune chanson n'est à jeter sur tout l'album.
Sauras-tu trouver l'intrus?
Wicked Gil nous relance sans jamais nous ennuyer, avec cette belle trouvaille à la guitare, toute simple. Une chanson bien construite, bien produite. Rien de spécial à première vue, si ce n'est que l'ensemble sonne extrêmement bien. On dirait du miel pour les oreilles, quelque chose de sucré, bon, beau, et agréable.
Our Swords prépare au tube qui a lancé leur carrière, et leur a permis d'être dans le top 100 en Scandinavie en 2006. The Funeral est réellement une chanson réussie (comme toutes), qui nous emmène on se sait trop, mais c'est beau. Peu importe la destination, tant qu'on a le voyage.
La Face B ouvre sur The Great Salt Lake, autre tube délicat, sans être visqueux. Weed Party (nom évocateur) montre qu'ils peuvent aussi être des rebelles, sans être des sauvageons. Ils conservent cette laid-back attitude, qui montre que s'ils ont des barbichettes, ce n'est pas pour rien.
Conclusion:
Pourquoi devrait-on aimer Band Of Horses? En aucun cas pour ses oeuvres postérieures Cease to Begin(2007) et Infinite Arms (2010), qui sont très quelconques. Everything all the Time a cette pointe de légèreté et d'émotion que tout grand disque a. C'est un manifeste d'un groupe frais, plein d'idées, et qui a pu donner des idées à des compères comme Fleet Foxes ou The Shins... Que ce soit d'un point de vue vestimentaire pour l'un, et musical pour l'autre.
Ah le temps où Band Of Horses faisait de la musique... Vu en concert (avec Wayne Robbins & The Hellsayers en 1ère partie que je te recommande chaudement) en 2007 c'était excellent !
RépondreSupprimerBon maintenant ils font la BO de twilight tout est dit...
Cette BO de Twilight était pas mal du tout aussi. Entre BRMC, Grizzly Bear, Bon Iver, et bien d'autres, ils avaient fait un bon casting. Ca ne veut pas tout dire...
RépondreSupprimerV.